Prix assurance Québec 2025 : comprendre les hausses et mieux se protéger

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Le 22 septembre 2025 Par Richard DesRochers
Depuis 2020, les prix de l’assurance au Québec connaissent une hausse constante. En 2025, cette réalité pèse lourdement sur les ménages, les entreprises et les municipalités. Selon l’ISQ, plus de 230 000 postes vacants continuent de fragiliser le marché du travail. Dans le même temps, l’inflation, les coûts de réparation et les événements climatiques extrêmes alimentent une pression sans précédent sur les primes d’assurance.
 
D’après l’Index Applied Rating (ClicAssure), les primes d’assurance auto ont augmenté de 13,7 % en 2025 par rapport à 2024. L’assurance habitation suit la même tendance, avec une hausse moyenne de 10,1 %, supérieure à la moyenne canadienne. Ces chiffres ne sont pas anecdotiques : ils reflètent une transformation durable du marché, où le coût des sinistres dépasse largement les prévisions des actuaires.
 
Au Québec, la responsabilité est partagée. Les assureurs doivent gérer la hausse des réclamations liées aux vols de véhicules, aux refoulements d’égouts et aux catastrophes naturelles. Les assurés, eux, doivent repenser leurs comportements et leurs choix pour réduire leur niveau de risque. Dans ce contexte, comprendre l’évolution des prix de l’assurance devient un enjeu stratégique.
 
Cet article propose une analyse claire et pratique. Trois axes sont abordés : l’évolution des prix depuis 2020, les comportements individuels qui réduisent les primes et les choix structurants pour protéger son organisation et ses employés. L’objectif est d’offrir aux décideurs RH, aux institutions et aux gestionnaires municipaux des pistes concrètes pour naviguer dans ce marché en transformation.

L’évolution des primes d’assurance depuis 2020

Entre 2020 et 2025, les primes d’assurance au Québec ont connu une hausse marquée. Selon Statistique Canada, l’indice des prix de l’assurance a progressé de plus de 25 % sur cette période. Dans le cas spécifique de l’automobile, ClicAssure rapporte que le coût moyen d’une prime est passé de 990 $ en 2020 à près de 1 254 $ en 2024, soit une augmentation de 26,7 %.
 
L’assurance habitation n’est pas épargnée. Le prix moyen est passé de 822 $ en 2019 à environ 984 $ en 2023, selon HelloSafe. La tendance se poursuit en 2025, soutenue par l’inflation des matériaux de construction, qui a grimpé de 20 % en cinq ans. Les événements climatiques extrêmes, de plus en plus fréquents, exercent aussi une pression importante : feux de forêt, inondations et tempêtes coûtent des centaines de millions en indemnisations.
 
Pour les municipalités et institutions publiques, ces hausses se traduisent par un coût direct sur les budgets. L’UMQ a déjà signalé en 2024 que les charges d’assurance représentaient une dépense en forte croissance dans plusieurs villes du Québec.
 
En résumé, les hausses d’assurance au Québec sont structurelles. Elles découlent de facteurs externes (climat, inflation, vols) qui dépassent les assurés mais s’imposent à tous.
 
Éléments clés en action :
  • Suivre l’évolution annuelle des primes avec les indices officiels.
  • Anticiper les hausses dans la planification budgétaire.
  • Adapter les couvertures selon les besoins réels.
  • Intégrer la prévention des risques dans la stratégie organisationnelle.

Les comportements individuels pour réduire sa prime

Les assurés ne peuvent pas contrôler l’inflation, mais ils peuvent influencer leur profil de risque. Selon le Bureau d’assurance du Canada, le comportement de l’assuré pèse directement dans le calcul actuariel.
 
Pour l’assurance auto, une conduite prudente, un faible kilométrage annuel et l’utilisation de programmes de télématique peuvent réduire la prime de 5 à 20 %. De plus, garer son véhicule dans un garage privé, choisir un modèle moins coûteux à réparer et maintenir un bon dossier de crédit sont des leviers immédiats.
 
En habitation, plusieurs gestes simples réduisent les risques : installer un clapet anti-refoulement, protéger son sous-sol contre les infiltrations et utiliser des détecteurs d’eau connectés. Les assureurs récompensent également les habitations équipées de systèmes d’alarme reliés à une centrale. Enfin, éviter d’habiter dans une zone fortement inondable peut faire baisser le coût global de la couverture.
 
En entreprise ou en institution, l’accent mis sur la prévention et la sensibilisation des employés permet aussi d’améliorer le profil global de risque, et parfois de négocier de meilleures conditions auprès de l’assureur.
 
Éléments clés en action :
  • Adopter une conduite responsable et réduire le kilométrage.
  • Installer des équipements de prévention à domicile.
  • Optimiser le choix du véhicule et de l’habitation.
  • Sensibiliser les employés à la gestion des risques.

Les choix stratégiques pour se protéger des hausses

Au-delà des comportements individuels, certains choix structurants permettent de mieux se protéger des hausses d’assurance. La première stratégie est de magasiner régulièrement ses assurances. Selon CIRANO, plus de 40 % des Québécois renouvellent automatiquement leur contrat sans comparer les prix.
 
Pourtant, les écarts entre assureurs peuvent atteindre plusieurs centaines de dollars.
La deuxième stratégie consiste à regrouper ses polices (auto, habitation, entreprise) auprès d’un même assureur. Cela peut générer des rabais de 10 à 15 %. Pour les municipalités et organismes publics, l’UMQ recommande de négocier en bloc pour bénéficier d’une mutualisation des risques.
 
Enfin, l’ajustement des franchises est une décision clé. Une franchise plus élevée réduit la prime annuelle, mais augmente le montant à payer en cas de sinistre. Ce choix doit être aligné avec la capacité financière de l’organisation.
 
La résilience passe aussi par la prévention collective. Les villes et employeurs qui investissent dans l’entretien des infrastructures, la réduction des sinistres et la sensibilisation communautaire réduisent mécaniquement la facture d’assurance à long terme.
 
Éléments clés en action :
  • Comparer systématiquement les assureurs chaque année.
  • Regrouper les assurances pour obtenir des rabais.
  • Ajuster les franchises selon la tolérance au risque.
  • Mutualiser les risques entre organisations et collectivités.

À retenir...

Le prix assurance Québec 2025 reflète un contexte en mutation. Les hausses observées depuis 2020 ne sont pas conjoncturelles, elles traduisent une nouvelle réalité : les coûts des sinistres augmentent plus vite que la capacité des assureurs à les absorber.
 
Face à cette dynamique, les organisations québécoises doivent agir avec lucidité. Les comportements individuels demeurent essentiels, mais ne suffisent plus. Les choix stratégiques — magasinage, regroupement, prévention — sont les leviers les plus efficaces pour atténuer les hausses.
 
Pour les municipalités, les employeurs et les décideurs RH, la question de l’assurance dépasse le simple coût. Elle devient un enjeu de gestion des risques, de planification financière et de protection des employés. Anticiper les hausses, intégrer la prévention et bâtir des partenariats solides avec les assureurs sont des actions incontournables pour assurer la stabilité.
 
En regardant vers l’avenir, il est clair que le prix de l’assurance au Québec continuera d’augmenter. Mais avec une approche proactive et stratégique, il est possible de limiter les impacts et d’assurer la résilience des organisations. La clé réside dans une gestion intelligente du risque et une meilleure adaptation collective aux défis du climat et de l’économie.
 
Références officielles

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